Pourquoi d'autres églises catholiques hors de Rome

Publié le par eglise gallicane reims

 

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Au début du 19ème siècle le rôle du Pape était effacé ; les évêques en France ainsi qu’en Allemagne disposaient de droits particuliers. En liturgie, en droit canon chaque diocèse avait ses propres coutumes auxquelles le peuple était fortement attaché.

La renaissance de l’ultramontisme partit de France prône le dogme de l’infaillibilité personnelle du Pape voulu depuis longtemps par Rome, refusé par Bossuet quelques siècles plutôt  dans ses quatre articles. Rome profitant des aléas de la révolution voulait en profiter pour faire accepter ses interventions toujours plus directes dans la curie et les affaires de l’église encore très gallicane. L’épiscopat français n’était pas d’accord avec les prétentions de l’évêque de Rome mais les ultramontains passèrent au-dessus des évêques qui durent céder du terrain. En 1852 les gallicans contre attaquent, des évêques et des théologiens parisiens rédigent un mémoire destiné à défendre les prérogatives épiscopales et les usages gallicans comme le droit coutumier, la réforme liturgique, les conciles provinciaux, le journalisme catholique, les interventions des évêques. Pie IX soutient par une encyclique Inter multiplices   les évêques qui adoptent la liturgie romaine et blâme le mémoire du droit coutumier. Il en va de même dans le domaine intellectuel, Rome fait détruire tous les manuels de théologie et d’histoire de l’Eglise gallicane et les remplace par d’autres franchement ultramontains ; c’est pour cela que nous répondons à ceux qui disent ne pas connaître l’église gallicane en voila la raison, la France est depuis ce temps nourrie des affirmations ultramontistes et du pouvoir infaillible de l’évêque de Rome.

Les  vieux catholiques allemands en la personne de Monseigneur Doellinger,  refusent l’infaillibilité et la primauté de juridiction du Pape, car l’histoire prouve que les progrès de la papauté ne sont que le résultat d’une série d’usurpations datant du moyen âge.

Les gallicans en France autour de Monseigneur Marret, reprennent à leur compte les formules de Bossuet. Les évêques craignent surtout a cette époque de devenir de simples délégués du pouvoir romain auprès des fidèles, alors que le Christ les a institués pour êtres les pasteurs ordinaires, et qu’ils sont authentiquement les successeurs des apôtres et de leur pouvoir doctrinal.

Le 19 juillet 1870 le concile adopte le  texte  définitif de la constitution Pastor Aeternus qui définit l’infaillibilité pontificale. Le 8 décembre de la même année se déroule une grande cérémonie d’ouverture à la basilique Saint Pierre de Rome. En janvier 1870 la commission préparatoire du concile a rédigé un projet de définition de l’infaillibité, le Pape  voulant engager les évêques refuse de le présenter lui-même, l’opposition représentant un bon pourcentage s’impose par l’importance des diocèses représentés, parmi eux un bon tiers des évêques français (les gallicans), le Pape hésite pendant trois semaines et décide de remettre un texte bref énonçant le dogme de l’infaillibilité. Les opposants sont révoltés par le projet extrême qui leurs est proposé avant l’ouverture du concile. La minorité décide d’en appeler à l’opinion publique, devant les protestations le Pape décide d’aborder en priorité le schéma sur le souverain pontife. Le pape aurait déclaré sous le coup de l’emportement au cardinal dominicain Guidi «  la tradition c’est moi ». Le texte sera encore et encore modifié, malgré tout l’opposition refuse toujours d’y souscrire et trente cinq évêques quittent Rome ; ensuite des catholiques édifierons de nouvelles églises avec ces évêques, qui  avaient une succession apostolique tout à fait valide donnant à l’église gallicane et d’autres aujourd’hui la légitimité catholique et apostolique.

Cet article n’est en rien polémique, les faits  évoqués sont historiques donc incontestables, mais, nous voulons que ceux qui le lirons comprennent pourquoi il y à d’autres églises catholiques tout à fait valides, mais illicites aux yeux des Romains.

 

N.B : ultramontains  ceux qui voient au-delà des monts, ces monts sont les Alpes derrière c’est Rome.

          Gallican  du latin gallicanus gaulois relatif à l’église de France (gallicane).      

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M
<br /> je comprends mieux!<br /> <br /> <br />
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